Du haut de la tour – monochrome

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu et la fumée ?

Ben par exemple encore la ville avec sa cheminée. Mais cette fois en plan plus large et panoramique. Il faillait bien une photo en noir et blanc dans cette série. C’est d’ailleurs un peu ce que faisaient mes collègues avec leur Nikon D60 et un 50 mm, mais en plusieurs photos.

Nikon Z8, Nikkor 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 180 mm

Les conditions atmosphériques sont à peine meilleures qu’au début de la journée. La visibilité n’excède pas les neuf kilomètres ce qui va nous obliger à recommencer le tour d’horizon l’après-midi après une délicieuse pizza. Je prends l’horizon Est en photo et comme j’ai déjà travaillé le ciel, cette fois je fabrique un faux panoramique en ramenant le sommet de l’image au niveau du relief. Le traitement noir et blanc est toujours à peu près le même avec beaucoup de correction du voile pour lutter contre la brume.

En fait, je ne suis pas là

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Lorsque vous lirez ses lignes, je serai en train de revenir d’une semaine de voyage en Sardaigne. Enfin, j’espère.

Je vous ai bien eu n’est-ce pas ? Vous pensiez que j’étais à la maison à publier des notes de blog.

Ben non j’étais près d’Olbia dans un appartement au bord de la mer avec plage privée, occupé à nager dans l’eau azur, à visiter des sites archéologiques exceptionnels, à lire dans un transat et à déguster les spécialités locales.

Je ne sais même pas si j’ai eu accès à Internet là bas, mais je m’en moque puisque tout a été programmé à l’avance. Oui je vous ai déjà fait le coup lorsque j’étais à Naples, c’est devenu une habitude. Parce que annoncer sur les réseaux sociaux que l’on est parti en vacances, c’est une très mauvaise idée, même si notre fils pitbull garde la maison et nourrit le chat.

Alors que l’automne arrive sur la France, je profitais d’une semaine de plus de soleil (comme si je n’en avais pas ma claque du soleil). Je me repose (en priant pour que le travail ne s’empile pas trop sur mon bureau) et je remplis les cartes mémoire de mon appareil de photographies qu’il faudra bien développer un jour (pour information, je n’ai pas encore trié toutes celles du voyage au pied du Vésuve).

J’ai pris un peu d’avance sur mes Chroniques en Images, sélectionné trois photographies prises d’une tour d’aéroport, écrit un bref compte rendu de la seconde saison de Foundation et je me suis retrouvé sec, avec plus rien à raconter pour terminer la semaine, alors, j’ai pondu ce billet totalement inutile.

A très bientôt ici.

Du haut de la tour – fumées

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu ?

L’horizon par exemple. Et là j’avais à l’Est des cheminées d’une usine qui crachaient de la fumée dans la brume. Et si on veut faire passer un message pour la planète quoi de mieux que de montrer toute la crasse que nous déversons dans l’atmosphère.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 200mm, DX

Les conditions météorologiques étaient assez exécrables ce matin là. Entre la brume, la pollution et l’éloignement de la cible, j’ai eu fort à faire. Je suis à 200 mm en mode DX, c’est à dire que j’ai zoomé sur mon capteur d’un facteur environ 1,4 ce qui revient presque à utiliser un objectif de 300 mm. J’ai donné un aspect dramatique au ciel, haute lumières chaudes, ombres froides, j’ai accentué les rayons de soleil, ajouté beaucoup de correction de voile et de la clarté, transformant l’image en quelque chose de très bruité. Par chance Lightroom sait corriger cela à la perfection.

Foundation – saison 2

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Je viens de visionner les dix épisodes de la seconde saison de Foundation, la série Apple TV qui reprend les romans de Isaac Asimov. Et pour faire court, j’ai été assez déçu. Autant la saison une m’avait ébloui, autant lors de la saison deux, je me suis un peu ennuyé.

La seconde saison aborde la deuxième crise que rencontre la planète Terminus, berceau de la fondation fondée par le mathématiciens Hari Seldon. L’Empereur veut mettre fin à la lignée génétique en se mariant. On en apprend plus sur la seconde fondation et on y découvre le vrai rôle de l’unique androïde encore en fonctionnement dans tout d’empire. Un programme des plus appétissant sauf que…

J’ai de plus en plus de mal avec le personnage pleurnichard de Gaal Dornik incarné par Lou Llobell. Je ne trouve pas qu’elle joue de manière extraordinaire et son personnage m’agace. Pas de chance, on la voit souvent à l’écran.

Le problème vient aussi du rythme des épisodes. Si vers la fin, la machine s’emballe un peu, le début traine en longueur sans parler du fait qu’il faille réfléchir un peu pour comprendre ce qui se passe, et moi, j’avoue, je ne regarde pas des séries TV pour réfléchir le soir.

Du haut de la tour – easy jet

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle ?

D’accord, ce n’est pas donné à tout le monde de monter dans la tour de contrôle d’un aéroport international comme celui de Bâle-Mulhouse. J’y allais pour le travail, afin de former quelques collègues à la production d’un TH aéronautique. En d’autres termes, un tour d’horizon, un 360° photographique sur lequel on pointe des repères visuels pour les contrôleurs aériens.

Bref j’étais au sommet de la tour, surveillant mes collègues apprentis d’un œil et profitant de la vue d’un autre. J’avais amené mon Nikon au cas où, et pour tuer le temps, j’ai réalisé quelques clichés depuis la plateforme de la tour, juste en contrebas des contrôleurs.

Et que peut-on photographier depuis la tour de contrôle d’un aéroport ? Soyons original, des avions par exemple.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/400s, f/6,3, ISO 100, 200 mm

Le cliché d’origine n’est pas très différent du développement final. J’ai juste voulu transformer l’avion en maquette en surexposant l’arrière plan. Pour le reste il n’y. qu’un peu de saturation des couleurs et de clarté sur le modèle.

Violent Jasper – CONTROL

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S’il vous plaît, ne m’envoyez plus de promotions. Je ne chronique que les albums que j’ai achetés. Il semblerait, malgré tous mes messages, que le label Gentle Art of Music n’ai pas reçu l’information. Et tant mieux en fait. Sinon je n’aurai pas entre les mains Control du groupe Violent Jasper.

Si vous connaissez les allemands de Sylvan, vous connaissez probablement leur claviériste Volker et leur guitariste Jonathan. Ce sont ces deux artistes qui se cachent derrière le projet Violent Jasper. Avec eux Marco aux chœurs et surtout Caroline von Brunken au chant.

Pour autant, Violent Jasper ne ressemble pas vraiment à Sylvan même si le duo raconte également des histoires. Ici, Control pose la question de savoir si ce sont les émotions qui nous gouvernent ou bien l’inverse. Et pour répondre à cette question, le groupe nous livre dix morceaux de trois à six minutes pour plus de trois quart d’heure de musique.

Ce qui est clair, c’est que les mélodies proposées ici délivrent d’incroyables émotions qui ont eu raison de ma raison. Control est capable de beaucoup de douceur mais également de violence comme dans ‘Desire’, sans doute le titre le plus fort de l’album.

Alors oui, je l’avoue, j’ai été subjugué par la voix de Caroline comme par les mélodies construites autour du piano, les instruments à cordes, le oboie et les sublimes soli de guitare signés Jonathan Beck. J’aime beaucoup ces petits détails glissés dans la partition comme la guitare façon moteur vrombissant dans ‘Control’ ou bien les touches trip hop de ‘Breathe’.

Je suis également tombé amoureux de la voix  de Caroline, délicieusement médium, douce, fragile et rageuse à la fois au feeling quasi gospel, au timbre légèrement granuleux qui associé à la voix de Marco donne un alliage unique et fabuleux.

Un de mes titres préférés, s’il ne fallait en retenir qu’un, s’intitule ‘Hail Thee Monkey’. Il me fait songer à du Kate Bush façon Frequency Drift  joué au piano et cordes. Bref que du bonheur.

Par contre, j’ai trouvé l’artwork assez rebutant avec ce portrait quelconque en contre jour sur lequel “Control” est barbouillé en blanc. Les quelques illustrations naïves qui figurent dans le livret ne cadrent pas avec la pochette et le choix des couleurs brunes ne donne guère envie de se plonger dans les textes.

N’empêche, Control se glisse mine de rien dans mon top 2023 et risque de bousculer plusieurs albums sur le podium. Alors dès qu’il sortira le 27 octobre, allez l’écouter, surtout si vous appréciez le groupe Sylvan.

N’oubliez pas, je ne chronique pas de promotion, mais si vous m’envoyez des merveilles de cette qualité, il se peut que je fasse une entorse à mon règlement.

Pérouges – le maïs

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Pour finir notre voyage à Pérouges, voici le plafond de la terrasse de l’Hostellerie du Vieux Pérouges. Des poutres, des épis de maïs et ces deux éclairages.

Je voulais reproduire ces alignements d’épis de maïs que l’on voit sécher sur quelques photographies agricoles célèbres.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 4000, 80 mm

La photo a été prise à l’arrache pour ne pas gêner les personnes assises à la terrasse ce qui explique les réglages discutables. J’aurais pu descendre au 1/30s pour préserver les ISO par exemple mais je ne pensais pas vraiment la développer au début. Il s’agit encore d’un traitement noir et blanc très contrasté avec un travail sur les couleurs (si si !) pour éclaircir les épis et donner plus de matière aux poutres.

Dix pour-cent

Ce n’est pas le cachet d’un agent dont nous allons parler ni de cette sympathique série française. Nous allons encore parler de photographies de concert.

10 % correspond à peu près au ratio de clichés que je développe après un concert. Vous trouvez que c’est peu ? Moi j’ai l’impression que c’est énorme.

Je fais environ cent cinquante à deux cent images par groupe, qu’ils jouent trente minutes ou deux heures. Parmi ces photographies il y a quelques loupés, visage pas net, bougé, image cramée. Cela représente de cinq à dix pour-cent du total. Il y a ensuite des photos moches, grimaces, couleurs, saturation, cadrage moisi qui elles sont de l’ordre de quinze pour-cent. Restent trois quarts des clichés qui seraient exploitables en théorie.

Dans ceux-là il y a quand même quelques doublons et de petits détails qui m’agacent. A la fin du filtrage, j’ai encore cinquante à cent photographies intéressantes à trier. Trop à développer dans un délai raisonnable et sincèrement, qui a envie de regarder une série de soixante-dix photos du même groupe. Pas moi en tout cas.

C’est là que commence l’exploration fine des images, à la recherche d’une expression, de lumières, d’une attitude, de connivences. Une petite vingtaine d’images sélectionnées que je vais essayer de sublimer sous Lightroom. Quelques unes de cette ultime tri passent quand même à la trappe finalement et je termine avec le plus souvent une quinzaine d’images. Sur celles là je m’attache à diminuer le bruit, à optimiser le cadrage et à magnifier les couleurs.

Reste que dans le lot, il y en a toujours une qui se détache. Celle là fera l’objet d’un développement nettement plus travaillé, souvent quelques jours plus tard, pour être exposée sur mon compte Flickr ‘artistique’. J’ai remarqué que poster sur Flickr une seule photo de concert ramenait bien plus de réactions que de proposer une série complète.

Il est d’ailleurs temps que je retourne écouter de la musique en live, mon dernier concert date du mois de juin, mais j’ai été trop pris par le travail, la photo d’oiseaux et l’astronomie pour trouver du temps pour la musique. J’ai quand même bloqué mon 18 novembre pour aller écouter Amarok Chez Paulette qui vient de fêter ces cents ans.

Pérouges – la ruelle

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Nous sommes toujours dans le village de Pérouges. Cette fois dans une ruelle pavée en pente. En l’occurence la rue des Rondes. L’appareil photo est posé dans le caniveau pour offrir un point de vue différent à l’observateur. La difficulté fut de réussir un cliché sans personne dessus car le village est très fréquenté. Du coup je n’ai pas eu beaucoup de choix avec le ciel.

J’aime beaucoup les perspectives de rues prises du sol avec force de détails sur les pavés. J’en réalise fréquemment mais toutes les rues ne se prêtent pas forcément à l’exercice et l’état du ciel compte pour beaucoup dans la photographie.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 360, 24 mm

Sorti du traitement noir et blanc il n’y a pas beaucoup de travail sur l’image. Une atténuation du ciel totalement cramé, une surexposition de la rue pour contre balancer et pas mal d’accentuation, clarté, blancs et noirs.

Le grossissement

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Un samedi soir, il y a deux semaines, après une nuit blanche au Champ du Feu, la SAFGA – mon nouveau club d’astronomie avec lequel je risque de vous saouler rapidement – organisait une soirée de présentation du ciel à la ferme de Bussierre à Strasbourg. Je n’étais pas vraiment frais mais je tenais à y participer. Au programme présentation de Saturne et de quelques autres objets aux nombreux curieux restés tard ce soir là.

Je ne vais pas vous mentir, j’adore montrer le ciel aux personnes qui n’ont jamais levé les yeux vers la voûte céleste la nuit. Le ciel oui, mais surtout les planètes qui parlent nettement plus au grand public que la tache floue d’une nébuleuse dans l’oculaire.

La planète Saturne, bien visible avec ses anneaux et ses satellites a connu un vif succès. La galaxie d’Andromède, l’amas d’Hercules ou le système double de Mizar et Alcor nettement moins. 

Mais outre les ‘Oh’ et les ‘Ha’ prononcés en contemplant les anneaux de Saturne, la question qui revenait dans chaque bouche ou presque et que je ne me pose jamais est la suivante : « ça grossi de combien de fois votre instrument ? ». Et je l’avoue humblement ici, j’étais bien ennuyé pour répondre, faute de connaître la formule, d’ailleurs je crois que les astronomes amateurs se moquent le plus souvent de la réponse. Ce qui les intéresse simplement de savoir est quels oculaire ils peuvent mettre sur leur instrument pour que l’image reste acceptable.

Alors pour ne pas mourir bête et pour répondre la prochaine fois aux questions, je me suis renseigné.

Plusieurs paramètres rentrent en compte dans ces calculs. Le trajet que parcourt la lumière dans l’instrument, on appelle ça la focale, le diamètre du miroir du télescope ou des lentilles de la lunette et la focale de l’oculaire (nettement plus petite que celle de l’instrument). Au fait l’oculaire, c’est le petit machin rond par lequel on regarde dans un instrument.

Le grossissement est égal à la focale télescope divisée par la focale oculaire. Rien de très compliqué en fait. Encore faut-il connaître la focale de son instrument et même ça je ne le savais pas. Mon Celestron 8 pouces Hedge possède un miroir de 203 mm, une focale de 2000 mm et ouvre à f/10, ce dernier paramètre intéressera particulièrement les photographes, car il détermine beaucoup la lumière capturée par l’instrument. En l’occurence ici, pas beaucoup.

Donc reprenons, j’utilisais un oculaire de 40 mm pour le ciel profond et un oculaire de 15 mm pour les planètes. Vous pouvez donc faire vous même le calcul. En ciel profond, le grossissement était de 2000 divisé par 40 ça donne 50. Un grossissement assez faible adapté pour regarder les galaxies et les nébuleuses. 2000 divisé par 15, cela donne 133 fois, un grossissement parfait pour les planètes. On peut voir par exemple avec un peu d’imagination la tâche rouge de Jupiter et bien distinguer les bandes de ces deux planètes géantes. On voit même le croissant de Vénus ou Uranus.

Pour récolter plus de lumière et observer de grands objets, vous pouvez utiliser un oculaire avec une plus petite focale et pour voir plus de détails il suffit d’utiliser un plus gros oculaire. Du moins en théorie car les instruments possèdent des limitations liées à l’optique. Le grossissent minimum acceptable pour un télescope se calcule ainsi : diamètre du miroir principal divisé par six. Et le grossissement maximum est égal au diamètre du miroir multiplié par deux.

Pour mon Celestron cela donne 203 divisé par 6 soit un grossissement minimum de 33 fois et 203 fois 2 soit un grossissement maximum de 406 fois. Cela veut dire que les oculaires que j’utilise doivent se trouver dans une focale comprise entre 60 mm et 5 mm.

Je dispose actuellement d’un 40 mm tout a fait acceptable, un très bon 15 mm à grand champ (82°), un autre 15 mm assez médiocre que je peux installer dans un projecteur planétaire pour faire de la photographie de planètes, un 9 mm épouvantable et un Barlow x 3. L’idée c’est me m’offrir prochainement un 6 ou un 8 mm Explore Scientific 82° pour remplacer de 9 mm mais pas tout de suite.

Je viens en effet d’équiper le télescope d’un Asiair (un ordinateur dédié au pilotage d’un instrument) et d’une caméra guide qui devrait améliorer la qualité de mes photographies. J’ai passé le WE dans mon salon à brancher les câbles, à jouer avec les logiciels et à faire fonctionner l’appareil photo ainsi que la caméra, maintenant il faut que j’aille sur le terrain tester ce nouveau setup. J’ai environ quarante années d’évolution de l’astronomie amateur à rattraper et il y a du boulot.