L’amour en héritage

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Mon père est décédé il y a quelques années et ses biens, à savoir un peu d’épargne, ont été partagés aux ayants droits, mes trois nièces, mon frère et moi, par un notaire, comme il se doit. C’est avec cet argent que je me suis égoïstement offert un télescope.

À juste raison, mon frère aîné soupçonnait que mon père possédait en plus une assurance vie ou quelque chose d’approchant que le notaire n’avait pas déniché. Il s’est lancé dans de longues et fastidieuses démarches sans plus me donner de nouvelles. C’était en 2023.

Et puis cette année, il m’a envoyé un mail et une procuration à remplir pour lui donner pouvoir afin de récupérer les fonds perdus et les redistribuer. Il y avait bien quelque chose. Un nouveau télescope ? 

Comme j’ai de bons contacts avec mes nièces, je me suis proposé d’être l’intermédiaire pour faire signer la procuration et récupérer les documents nécessaires auprès d’elles. Rien de bien sorcier. 

Mais l’une d’elle a lu les documents plus en profondeur, découvrant que mon frère avait déjà touché le reliquat de l’héritage en totalité depuis plusieurs mois et que la  Caisse des Dépôts et Consignations lui demandaient maintenant des comptes concernant les autres héritiers. Oups ! Quelqu’un avait merdé et mon frère s’était bien gardé de nous avertir.

Bon, la somme était inférieure à mille euros, à partager en quatre parts. Pas de quoi s’offrir ne serait-ce qu’un oculaire de lunette astro. Mais tout de même. C’était gonflé de sa part. Il gardait le pécule depuis plusieurs mois sans en avoir averti qui que ce soit, jusqu’à que la Caisse des Dépôts et Consignations ne lui demande des comptes.

Du coup, c’est moi qui lui ai demandé des comptes, les récépissés et la provenance de ces comptes. Puis j’ai récupéré auprès de mes nièces les papiers nécessaires à l’établissement de cette fameuse procuration et je lui ai tout envoyé.

Et puis, plus rien. 

Je l’ai contacté pour lui fournir également nos RIBs, afin qu’il nous verse les sommes dues, et là, il m’a répondu qu’il attendrait un récapitulatif de la Caisse des Dépôts et Consignations pour nous virer l’argent.

J’ai patienté sagement deux mois et étant donné que je ne voyais rien venir, j’ai envoyé un message à la Caisse des Dépôts et Consignations. 

Pour eux le dossier était clos. Ils avaient reçu les documents, l’argent avait été versé, ce n’était plus de leur ressort. 

Fort de cette réponse, j’ai contacté mon frère, lui mettant en copie la réponse de la Caisse des Dépôts et Consignation avec en pièce jointes nos iBan.  Le lendemain l’argent était miraculeusement versée et deux jours plus tard, il nous envoyait à tous la même lettre récapitulant les montants versés, les documents qu’il a en sa possession sur notre père, ses recherches généalogiques, l’emplacement du caveau familial et se terminant par cette phrase définitive : « Enfin… il y a de réponses possibles que lorsque les questions sont posées ! » Roulements de tambours.

Ne croyez pas que je l’ai fait pour l’argent, les deux cent treize euros et vingt centimes ne valaient pas toute l’énergie dépensée pour les récupérer. Il s’agissait juste une question de principe.

Resident Alien

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Un extraterrestre venu exterminer l’humanité se crash avec son vaisseau non loin d’un bled paumé aux États-Unis.

C’est ainsi que démarre la série en deux saisons et dix huit épisodes Resident Alien.

Si j’ai commencé cette série de 2021 avec mon épouse c’est pour l’acteur Alan Tudick qui jouait le pilote dans Firefly. 

Le ton grinçant burlesque sociopathe du premier épisode nous a tout de suite séduit (allez savoir pourquoi) et nous avons regardé Resident Alien au rythme effréné de deux à trois épisodes par soirée  lorsque je n’avais pas concert et mon épouse musique.

Notre alien débarque dans la petite ville de Plaisance dans le Colorado, dans le corps de Harry, un médecin à qui il a fait la peau. Et vu que Sam, le médecin du patelin vient de mourir, le maire demande à Harry de le remplacer au pied levé.

Voilà, le ton est donné. La série raconte la vie de Plaisance et les aventures d’un alien sociopathe coincé sur terre, incapable d’accomplir sa mission, à savoir, détruire l’humanité…

J’ai adoré la première saison très caustique, un peu moins la seconde qui sombre dans les bons sentiments à l’américaine. Mais j’ai été jusqu’au bout, ne serait-ce que pour connaître le dénouement de cette histoire.

Mais si vous avez aimé Terminator et la série Firefly, vous vous devez de regarder Resident Alien.

Flaming Row – Keeper Of The Scriptures

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J’ai mis du temps pour vous parler du dernier album de Flaming Row parce que je n’ai tout d’abord pas su tout par quel bout le prendre.

Voyez vous-même, deux CD pour les versions anglaises et allemandes, une heure vingt pour chacune des versions, un audio book et douze titres dont un de plus de dix minutes.

Pour présenter Flaming Row, sachez qu’il s’agit d’une formation allemande que je suis depuis de longues années. Un groupe mené par Martin Schnella et Melanie Mau où l’on retrouve également Marek Arnold.

Et pour cet album Keeper Of The Scriptures, plein d’invités prestigieux. Je ne vais en citer que trois parce qu’ils sont très nombreux et que la chronique ne suffirait pas à les nommer tous. Vous entendrez entre autres Arjen Lucassen, Eric Gilette et Leo Margarit.

Keepers Of The Scriptures est bien entendu un concept album qui nous entraîne dans l’univers des Milles et Unes Nuits. C’est l’histoire de Nita et Meera qui vivent dans la ville de Gandhara, la capitale de Mithila. Lorsqu’une menace inconnue s’abat sur la cité et ses habitants, tous deux doivent se lancer dans un combat pour préserver l’histoire et les écritures de leur civilisation.

Une histoire folk metal progressive avec de nombreux personnages, un peu à la manière des opéras rock de Ayreon. Il s’agit d’ailleurs, d’après ses compositeurs, de l’album le plus métal de Flaming Row à ce jour. Mais ne prenez pas peur, c’est encore moins forgeron que le dernier Arjen Lucassen.

Par contre, c’est long, très long, ce qui m’a tout d’abord découragé de le chroniquer.. En plus, tous les morceaux ne sont pas forcément du même niveau, sans parler du fait que Flaming Row n’avait sans doute pas les moyens de s’offrir les plus belles voix de la scène métal progressive.

Il y a tout de même celle de Josie Ann Mau qui sort du lot. C’est elle qui ouvre l’album avec ce timbre femme enfant légèrement voilé auquel j’ai accroché immédiatement. Il y a également la voix nettement plus puissante de Mélanie Mau qui arrive dès le deuxième titre et qui ravira les fans de la chanteuse.

Parmi mes morceaux favoris, il y a ‘Gandhara’s Legacy’ à l’ouverture orientale sur laquelle la voix innocente de Josie se pose. Un peu plus de quatre minutes principalement acoustiques qui posent le décor de notre histoire, ce royaume où les légendes et traditions sont sacrées.

Le contraste avec ‘The Mesh’, où Glyn Morgan de Threshold joue la méchante créature, est saisissant. Cette fois le métal progressif s’invite pour de bon dans l’histoire, tempéré par les voix de Melanie et Sally Minnear de Celestial Fire. Ce titre de plus de douze minutes tient parfaitement la route de bout en bout, virant même au métal symphonique après avoir joué de l’acoustique.

Malgré la fabuleuse présence Magali Luyten dans ‘An Invisible Bond’, je commence déjà à décrocher, un peu à cause du chant trop haut de Josie sur quelques passages et de l’aspect, hélas très convenu, des soli de guitares de Martin sur ce titre.

Et le morceau suivant ‘Nita – The Keeper’ enfonce le clou même s’il sonne furieusement métal par moment.

‘Meera – The Guardian’ et ‘Mithila’s End’ relancent mon envie même s’ils ressemblent trop à mon goût à du Iron Maiden ou du Ayeron pour faire la différence. Mais soudain, le court instrumental ‘Between Words’, joué à la harpe par Harriet Earis, et qui reprend le thème principal de l’histoire, relance la machine. Il était temps me direz-vous. 

‘Hope For A Miracle’ où Melanie chante avec Andrew Colyer (Circuline) fonctionne à merveille mais c’est le morceau suivant, ‘The Last Stand’ qui va imprimer une nouvelle dynamique à l’histoire. Du métal progressif épique et inventif servi par quatre voix dont celle de Mathias Ruck qui chante souvent avec Martin et Melanie.

Le titre acoustique ‘More Than Words’ arrive juste à point pour alléger la choucroute. Au bout de cinq minutes trente, il vous embarque soudain dans une gigue endiablée au son du violon et du whistle pour laisser place au titre final ‘An Old Legend’ où vous entendrez enfin Arjen Lucassen sur un solo de guitare. Ok, c’est clairement anecdotique mais ça peut faire vendre un album, alors pourquoi s’en priver ?

Keeper Of The Scriptures me semble trop long et souffre d’un ventre mou de plus d’un quart d’heure. Les premières écoutes de l’album ont été relativement laborieuses, n’arrivant pas toujours au bout à chaque essai.

Une fois mémorisé les thèmes musicaux et identifié chacun des personnages présents dans cette histoire, l’écoute est plus aisée et on peut se concentrer sur les passages qui nous plaisent le plus.

Keeper Of The Scriptures est sans doute un album trop ambitieux à la base mais il mérite la découverte, histoire de changer d’Ayeron et cie.

Away

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Away est une série en dix épisodes qui raconte, pour la énième fois, le voyage vers la planète Mars. Une fusée, des scaphandres, autant d’arguments qui à chaque fois me font replonger dans mon addiction.

Un équipage international de cinq personnes, trois hommes et deux femmes (mais sans un seul européen) part de la Lune pour une mission de trois années à destination de Mars. Somme toute, rien de très original.

Pendant dix épisodes vous aurez droit aux problèmes techniques, aux tensions entre les membres de l’équipage, à la vie de ceux qu’ils laissent sur terre et aux prouesses techniques des équipes de la NASA, tout particulièrement le mari de la commandante de bord.

Moi s’il y a des scaphandres et des fusées, je suis content, même si l’équipage est une caricature de caricature d’équipage. Il y a le russe bourru, la froide chinoise, le botaniste rabbin, l’indien traumatisé et amoureux ainsla commandante qui doute.

Mais Away parle surtout de l’éloignement de ceux que l’on aime, la distance qui ne cesse d’augmenter entre la terre et le vaisseau, de l’impuissance à apporter son aide à des proches à travers le vide spatial, de la difficulté de communiquer entre les êtres humains.

Si vous êtes comme Mars addict, allez voir cette première saison de Away, sinon, ce n’est pas franchement indispensable.

La galaxie du Triangle

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La galaxie du triangle au Champ du Feu

Samedi, le brouillard noyait la plaine d’Alsace dans un épais coton gris. Quatre cents mètres plus haut, le soleil brillait sur les sommets vosgiens, et ce malgré quelques nuages élevés.

Le chariot, chargé de trois mallettes, n’attendait plus que la nuit tombe pour être transbordé dans le coffre de la voiture.

Bonnet, gants, sous gants, pantalon de ski, anorak, sous vêtements thermiques, semelles chauffantes, bottes, thermos, j’étais armé pour les grands froids.

La lune se levait après minuit ce qui me lassait plusieurs heures pour photographier la galaxie du Triangle, un objet que je n’avais jusqu’ici capturé que depuis mon jardin, en plein centre ville.

La galaxie du Triangle au centre ville

Nous approchions du maximum des géminides et pourtant le parking du Champ du Feu était désert sorti d’Eliott qui avait déjà installé son matériel. Mais qui s’intéresse aux étoiles filantes hormis lors des nuits d’été, lorsque l’on peut les contempler allongés en amoureux dans l’herbe ?

J’ai installé la lunette à côté du télescope Newton d’Eliott, et comme cela arrive de plus en plus souvent, toutes les étapes de la mise en station se sont déroulées sans anicroche.

Orientation au nord et mise à niveau du trépied, installation de la monture, de la lunette, des résistances chauffantes et des câbles, allumage, mise au point sur les étoiles, alignement sur l’étoile polaire, ciblage de la galaxie, étalonnage du guidage, nouvelle mise au point, test de différents temps de pose et lancement de l’acquisition des images.

À 21h j’obtenais déjà mon premier cliché de cinq minutes de la galaxie du triangle. Trop facile ! Mais ça n’a pas toujours été le cas.

C’est là qu’une famille est arrivée pour assister au magnifique ballet des étoiles, ce sera la seule de la nuit. Le père viendra nous trouver pour savoir dans quelle direction regarder le spectacle. Oui parce que tant qu’à faire une heure de route pour voir les étoiles filantes, on ne se renseigne pas avant sur ce que l’on va regarder.

La famille part rapidement après un pique-nique dans le noir et le passage de quelques bolides. Eliott, qui cumule des problèmes avec sa monture et la collimation de son instrument, jette l’éponge, dégouté. Saturne est dédoublée et floue dans son oculaire et malgré toutes nos tentatives de réglages, l’instrument reste myope, sans parler de sa monture EQ4 qui souffre d’un jeu la rendant quasi inutilisable.

C’est ainsi que je me retrouve seul sur l’immense parking désert en compagnie des animaux sauvages, du froid et de ma lunette, sous un magnifique ciel étoilé.

La Voie Lactée barre d’Est en ouest la voûte céleste, de la constellation d’Orion jusqu’au Cygne. La galaxie d’Andromède est bien visible à l’œil nu comme le double amas de Persée, les Pléiades, la nébuleuse d’Orion ainsi que les planètes Saturne et Jupiter.

Pendant que la caméra travaille, je contemple aux jumelles ou à l’œil nu le ciel rayé de temps à autre par une étoile filante. Le spectacle est juste incroyable !

Après avoir accumulé trente six images de trois cents secondes unitaires, c’est à dire trois heures de photographie, je range le matériel dans le coffre, enlève ma combinaison spatiale et reprend le chemin de la plaine, toujours noyée dans le brouillard et le crachin.

Difficile de faire plus triste. J’aurais pu rester et photographier une nouvelle cible mais j’ai perdu l’entraînement des longues nuits blanches d’été. Le temps de tout ranger dans la maison, il est déjà deux heures du matin lorsque je me couche.

À peine six heures plus tard, je suis debout devant un café et le MacBook pour inaugurer son premier traitement photo astro. J’avais bien installé Pixinsight (le logiciel de traitement astro) sur la machine toute neuve mais j’avais omis de remonter quelques processus comme RC Astro et le catalogue GAÏA.

Une heure plus tard, je peux enfin lancer l’empilement des photos et traiter l’image brute. La galaxie du Triangle se dévoile enfin, infiniment plus riche en détails que lorsque je l’avais photographiée en ville (merci à la pollution lumineuse), ses bras spiralés, ses étoiles mouchetées, une crème fouettée comme dirait Gribouille, notre astro-dessinateur officiel de l’association.

Il est midi passé lorsque ma photographie commence à prendre forme. Il m’aura fallu pas loin de sept heures pour capturer les images (route et réglages compris) et trois heures pour les développer. Tout ça pour une photographie de galaxie que j’avais déjà réalisée depuis mon jardin et capturée des milliers de fois par d’autres passionnés.

Le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour moi, oui assurément ! Ce fut une nuit magique.

RO1 – Sunder

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Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous ennuyer avec mes avis douteux sur les cordes vocales. Aujourd’hui, nous allons parler d’un album instrumental, le dernier bébé de Rohan Sharma, intitulé Sunder.

Rohan est un producteur australien qui joue également des claviers et si Sunder ressemble parfois à du Plini, ce sont les synthés qui dominent sur l’album. Des claviers qui jouent du djent, du jazz, de l’oriental, du symphonique pendant un peu plus de quarante minutes et huit morceaux.

Des claviers omniprésents avec toutefois les participations de deux guitaristes (Lulu De La Rosa et Rohan Stevenson) et d’un bassiste (Toby Peterson-Stewart). Et même si vous ne l’entendrez pas forcément, la batterie est programmée par notre claviériste australien.

Sunder qui signifie séparer, à ne pas confondre avec thunder, le tonnerre, est un album festif, solaire, bondissant et relativement varié pour un instrumental.

De temps en temps la musique se pose comme dans le titre ‘Wind Eye’ pour mieux repartir juste après. ‘Polar Opposites’ sonne comme une musique de jeu de plateforme Nintendo sans l’échantillonnage du son en huit bits, bien heureusement. ‘Riveted’ pourrait faire songer à du Dream Theater s’il ne manquait les bêlements de James Labrie et le poutrage inimitable de Mike Portnoy. Quant à ‘Aros’, il possède un côté Vangelis comme dans les quatre-dix premières secondes avant de partir sur une fusion virtuose qui se marie à merveille avec du métal progressif.

Rohan n’en est pas à son coup d’essai puisque depuis 2020 il a sorti trois albums avec Eighteen et Errorist en 2022. C’est d’ailleurs avec ce dernier que j’ai dû connaître RO1 sur les recommandations de je ne sais plus qui, et non, ce n’est pas Stéphane pour une fois, j’ai vérifié.

La pochette m’a également tapé dans l’œil même si j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Un décor gothique avec une créature inquiétante debout devant un portail dressé sur un rocher en lévitation, le tout sur fond de ciel rouge. Un graphisme que me fait songer à une excellente BD.

Après, est-ce que Sunder raconte une histoire, je n’en ai aucune idée, parce que sans paroles ni même une courte présentation, il est difficile de se faire un avis tranché.

Sunder est un album de métal progressif instrumental centré sur les claviers avec des inspirations très diverses qui pourra vous faire songer à Plini et que je vous recommande chaudement.

La Poste

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Des fois je me demande comment un établissement comme La Poste peut survivre à sa propre connerie.

Les lettres non publicitaires mettent plus de quinze jours à traverser une commune, les Colissimo avec une livraison sous 48h n’arrivent jamais dans la boîte aux lettres et les facteurs ne livrent plus le courrier à une adresse sous prétexte que la maison est d’après eux, inhabitée.

J’ai commandé un petit paquet en Allemagne et payé un quart du prix de l’objet pour son transport par DHL.

Le paquet a pris moins de 24h pour voyager de Rodgau en Allemagne à Illkirch en France (258 km). D’Illkirch à Illkirch, cela lui a pris plus de 72h.

C’est vrai que nous habitons une mégapole…

Le jour 1, le paquet est parti d’Allemagne.

Le jour 2, le paquet est arrivé dans ma commune.

Le jour 3, le paquet a été mis dans le camion à 6h54. À 18h18 il semblerait que ma maison était vide puisque le livreur ne s’est pas présenté. Bon il n’a pas sonné non plus et ne s’est pas arrêté avec son véhicule manifestement, puisque j’étais présent dans le salon qui donne sur la rue. A ce qu’il paraît (enfin d’après DHL) j’ai été notifié, de quelle manière ? Ca je l’ignore par contre.

Le jour 4 à 12h35 il n’y avait manifestement toujours personne à la maison puisque ma femme était à l’étage en télétravail et mon fils en train de manger dans la cuisine. À ce qu’il paraît (enfin d’après DHL) j’ai été notifié, de quelle manière ? Ça je l’ignore par contre.

Afin de suivre ma livraison, j’ai reçu un mail de DHL avec un lien. Le site me détaille l’historique des opérations, jour par jour, heure par heure jusqu’à l’arrivée en France où là, il me renvoie sur le portail de La Poste qui reprend la chronologie.

À partir de ce moment, deux récits divergents s’opposent. Celui de DHL où La Poste me notifie, et celui de Colissimo, où La Poste sonne à la maison.

Ne voyant rien arriver à la maison, j’ai alors décidé de programmer sur le site web de la Poste la livraison du paquet dans un point relais. En l’occurrence La Poste du centre ville, le plus proche de chez moi.

J’ai reçu un mail de confirmation dans la minute. Le paquet serait déposé au centre de tri dans une zone artisanale, à l’opposé du centre ville ! J’ai vérifié sur le site web toujours ouvert dans mon navigateur, j’ai bien une confirmation du dépôt au centre ville. Et dans le mail, j’ai l’adresse du centre de tri !

Et maintenant, quelqu’un peut me dire où je vais récupérer mon paquet ?

Le jour où mon Mac mourut

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Un jour comme un autre, Adobe sorti la version 15.0 du logiciel Lightroom, la lampe du vidéo projecteur explosa en plein épisode d’une série TV passionnante et je crevais le pneu avant de mon vélo. Il y a des jours comme ça…

Bon, une lampe de vidéo projecteur ne coûte qu’une centaine d’euros et la réparation d’un pneu ne prend dix minutes. Par contre la version 15.0 de Lightroom elle, risquait de me coûter un mois de salaire.

Oui parce que mon iMac a plus de sept ans de bons et loyaux services et que Apple ne le met plus à jour. Et la dernière version de Lightroom ne fonctionne pas avec mon OS. La guigne !

C’est pourtant une super machine qui fait parfaitement le taf : écran rétina 27 pouces, processeur i7 quadricoeur, 32 Go de RAM et un SSD de 2 To sans parler de sa carte graphique. Ne plus mettre à jour une telle machine, cela s’appelle l’obsolescence programmée et c’est le genre de gâchis qui m’exaspère.

Car je vais devoir inévitablement changer de machine si je veux profiter des évolutions du logiciel Lightroom. Même le soft CleanMyMac me signale que sa nouvelle mouture ne peut pas tourner sur ma machine. Quelle guigne !

J’avais la bénédiction de mon épouse pour claquer plus d’un mois de salaire dans un nouvel ordinateur, mais je ne vous cache pas que je n’avais pas envie de franchir le pas. J’envisageais plutôt de m’offrir une nouvelle caméra pour l’astronomie.

Et puis changer pour quoi ? Un iMac, un MacBook Air, Pro, un Mac Mini ? Le MacBook Pro en 14 pouces me permettait d’être nomade et de développer mes photos sur le terrain comme le font bon nombre de photographes de concert que j’ai croisé. Mais bon 14 pouces c’est petit après avoir travaillé sur un 27 pouces.

L’iMac était la solution la plus raisonnable avec son écran 24 pouces même si question processeur, ce n’est qu’un M4.

Ma config actuelle est clairement hors norme, j’en suis bien conscient : 32 Go de RAM 8 Go de vidéo avec 2 To sachant que j’utilise en plus un SSD externe de 2 To pour la photographie astro (oui ça prend de la place ces images).

Figurez-vous que Apple ne propose aucune configuration aussi musclée en standard. Il faut une machine personnalisée à 750 € le To. Ça calme…

D’après Adobe, Lightroom tournerait de manière optimale avec 16 Go et un processeur M4, ce qui signifie que je pouvais revoir ma copie à la baisse en multipliant les SSD externes pour stocker toutes mes images (mon catalogue Lightroom fait presque un To et je ne conserve que l’indispensable).

Mais bon, le fait est que mon iMac fonctionne très bien et que je n’avais pas envie d’en changer. J’avais décidé d’entrer en résistance, de ne pas changer de machine, d’attendre pour voir combien de mois encore j’allais tenir sans craquer, combien de versions et mises à jour de Lightroom allaient être déployées avant que je ne sois obligé d’acheter une nouvelle machine.

Mais voilà, j’ai fait l’erreur d’installer Lightroom sur mon petit ThinkPad sous Windows 11, j’ai vu la nouvelle version tourner, et comme j’ai une grande force de caractère, j’ai foncé à la boutique Apple. Me voilà donc avec un McBook Pro M5 de 14 pouces de 1 To et 24 Go flambant neuf.

C’est ça la force de caractère, oui monsieur !

An Abstract Illusion – The Sleeping City

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J’ai bousculé tout mon planning prévisionnel pour un album que Stéphane Gallay a présenté il y a peu. Le genre de concept album grand spectacle métal progressif gloubi-boulga que j’adore.

En fait, je connaissais déjà le groupe suédois, pourtant je ne le suivais pas sur Bandcamp, sinon j’aurai parlé de cette merveille bien avant Stéphane. Enfin pas certain, car The Sleeping City est sorti le 17 octobre dernier. Un album d’une heure composé de sept morceaux dont trois de plus de dix minutes.

An Abstract Illusion joue du métal progressif cinématique symphonique avec du growl caverneux, du chant clair, du poutrage, de l’acoustique et tout le reste. Une cuisine grasse et indigeste pour les estomacs délicats. Donc tapissez vos tympans avec du Smecta et bouchez vos oreilles avec deux comprimés d’oméprazole si vous êtes métalo sensible.

La pochette, qui ne m’emballe pas outre mesure avec ses couleurs magenta, représente le Mont Saint-Michel. Vous savez, ce monument que les normands ont volé aux bretons, sans parler du cidre, encore que pour ce dernier, je ne suis pas certain. 

Bref. Au beau milieu de l’abbaye, est creusé une étrange caverne d’où émane une lumière, un truc bizarre qui n’existe heureusement pas dans la réalité, sinon les hordes de touristes prendraient peur, ce qui ne serait au final, pas une mauvaise chose.

Voici donc la fameuse cité endormie dont parle l’album. Oui, parce que The Sleeping City est évidemment un concept album. Une histoire mystico morbide à laquelle je n’ai pas compris grand-chose, mais qui parle bien d’une ville endormie qui s’éveille. Enfin ça, c’est dans le dernier morceau.

Dans The Sleeping City vous allez entendre du growl, du chant clair, du piano, de la double pédale, des violons, du violoncelle, des guitares acoustiques et très électriques, du djent, des claviers à la Vangelis, du métal qui poutre, des choeurs, des voix enregistrées, bref tout un attirail sonore improbable qui écrit une symphonie cinématique des plus réussie.

Karl est franchement éblouissant à la guitare, réussissant à imposer son style au milieu de tous les instruments présents. Robert, très inspiré par Vangelis, maîtrise autant les synthés que le piano, Isak ne ménage pas sa peine sur les fûts et Christian assure vraiment au chant. Et pour couronner le tout, les chœurs et les cordes ne sont pas d’affreux samples mais bien des musiciens qui jouent et qui chantent.

Du coup, au niveau du son, ça en jette vraiment.

Tout un chacun trouvera un passage qui parlera à sa sensibilité dans The Sleeping City. Je ne suis pas certain par contre que tout le monde appréciera l’œuvre dans son entier. Mais, pour moi, cet album est un pur bonheur du début jusqu’à la fin.

Les proghead risquent clairement de tiquer étant donné le fort pourcentage de growl comparé au chant clair et les métalleux risquent de trouver l’album trop prog avec son abondance de claviers.

Je vous recommande tout de même de l’écouter, ne serait-ce qu’une fois, pour voir si entre vous ça peut coller. Et merci à Stéphane pour la découverte.

Le problème à trois corps

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Après avoir abandonné la lecture du premier roman de Liu Cixin au premier tiers, j’ai quand même voulu regarder la série télévisée sortie sur Netflix.

Oui parce que tout le monde parle de ces romans avec enthousiasme tout en reconnaissant qu’il n’est pas aisé de rentrer dans l’univers de son auteure. J’avoue pour ma part que la découverte de la Chine en pleine révolue culturelle m’a carrément découragé.

La série a le bon goût de ne pas trop s’attarder sur le sujet pour aborder le thème principal, ces étranges perturbations de la physique fondamentale observées par les chercheurs de tous les pays.

La série met en scène des chercheurs, des entrepreneurs de la high tech, des agents des services secrets et des fanatiques religieux.

Les extraterrestres arrivent bientôt sur terre, enfin dans 400 ans, et l’humanité risque de prendre cher. Une partie de la population se prépare à les accueillir comme des dieux quand l’autre cherche un moyen de se protéger des envahisseurs.

Si j’ai beaucoup aimé cette première saison, je dois reconnaître tout de même que les passages de jeux vidéo immersif qui émaillent les épisodes m’ont ennuyé. Le récit dans le monde réel est suffisamment riche pour suffire à la série. Mais peut-être que les prochains épisodes donneront une bonne justification à ce casque de réalité virtuelle doré distribué au compte goutte.

La saison une m’a tellement plue que j’envisage sérieusement de reprendre la lecture du premier tome du roman, sachant maintenant qu’après la Chine de Mao il se passe encore quelques chose d’autre.